jeudi 14 août 2008

Tu viens boire un coup ?

Petite histoire transversale...

Le Paraguay est un pays fort beau à la culture riche et aux arbres verts.
Mais c'est aussi un lieu de rencontre pour de nombreux jeunes d'Amérique du Sud qui décident de vivre comme nos bons vieux artisans/roots/kepons.
Nombreuses sont les rencontres avec ces artistes de rue venus chercher la vie de bohème...

Dans la rue, discussion avec un petit groupe de 6 jeun's, Paraguayens, Argentins et Boliviens, 4 garcons et 2 filles, sac à dos et "dock" au pied.
2 sont clowns et amusent les conducteur au feu rouge pour quelques Guaranis*.
3 autres vendent des boucles d'oreilles et autres productions artisanaux.
Nous parlons de tout et de rien, je me démène avec mon niveaux d'espagnol particulièrement faible.
Le petit groupe est sur le départ.
Un Clown: " blablabla... vient boire un coup... blabla... manger... blabla... avec nous"
Petite hésitation... j'ai le temps et envie de partager, alors pourquoi pas.
Moi:"Heuu... si, si, muy bien!"
C'est ainsi que je les suis, pour ce qui me semble être un apéro et qui s'avérera une aventure de 2 jours...

Nous prenons un Micro, traversons deux trois quartiers, je prends des repères pour retrouver le chemin de la maison. Premier arrêt, le groupe descend puis alpague un Colectivo**, premier doute.
Moi:"Où est la maison? C'est loin?"
Elle:"blabla...2h"
Moi :"A oui quand même..."
Bon, je préviendrai Flo que je serais à la bourre pour le dîner, c'est parti.
Le bus roule, les vendeurs de chipas/fruits/chewing-gums/tickets de loto se succèdent.
Les jeunes sortent des bouteilles...

3h plus tard le bus est en pleine campagne. La voie rapide c'est changée en piste ravinée ou le bus avance difficilement en faisans des bonds. Je me demande sérieusement ou je suis entre deux soubresauts, découvrant par la même ce que pourrait ressentir une chaussette dans une machine à laver.
Le groupe descend en plein milieu de nul part, le soleil approche déjà l'horizon... qu'es que je fous là?

J'apprends qu'en fait de pot a la maison, nous allons camper.
Camper... heu... çà inclut donc dormir là?
Je prends la nouvelle avec philosophie et une bonne rasé de Caña. Je suis en short/tatanes mais à cœur vaillant rien n'est impossible.

Pas de maison donc mais un carré d'herbe prés de la piste, une petite rivière en contrebas. Nous allons cherchez le bois pour faire un feu. Les paysans passent en nous souhaitant le bonjour, nettement plus accueillant que leurs homologues français!

La soirée est chaleureuse et nous partageons nos expériences autour du feu. La caña coule a flot (je passe pour un touriste en demandant de l'eau), quelques "cigarettes" tournent. La nuit tombe.
Nous partageons les duvets pour la nuits coller les uns aux autres pour conjurer le froid.

Je dormirais peu cette nuit là, les yeux et les oreilles grands ouverts, tenu en éveil par les sons, les senteurs et les étoiles d'une nuit tropicale.

Le lendemain le réveil est difficile. Petite toilette dans la rivière. Nous nettoyons le campement*** dans l'attente du premier Colectivo.
Celui ci nous amène au village le plus proche.
Le clown jongle devant des ouvriers pour un sac de pain et une cruche d'eau qui fera notre petit déjeuner. Une bonne douche me ferais le plus grand bien.
La troupe reprend la route et nous sortons de la ville...
Moi: "... ben y'a pas de colectivo par là..."
Lui: "... no... aqui ongus... "Mushroms"..."
Et ben je suis pas encore rentré moi. C'est ainsi que je me suis retrouvé à faire la cueillette. Le champ est marécageux et nous y pataugeons joyeusement...

Je rentrerais bien plus tard a Asunción, un peu crasseux mais heureux, pour retrouver Florence et assister à la prise de pouvoir du président Lugo.
Mais ceci est une autre histoire...

*Guaranis: Monnaie local, 1€=6000G. Ici on est vite multimillionnaire!
**Au Paraguay les arrêts de Bus sont rare et la technique consiste a attendre sur le trajets en faisant de grand signe au chauffeur dans l'espoir qu'il daigne s'arrêter. (petit rappel: Micro=bus de ville, Collectivo=grande ligne)
***Fait assez marquant car la grande majorité des Paraguayens croisés auparavant faisaient fi d'une quelconque sensibilité écolo.

Edit Pilou: j'ai appris plus tard que la ville s'appelle Atyrà, capitale écologique du Paraguay.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

hé bien ma foi, ils m'ont l'air fort sympathiques ces djeunz :)
ça a du être un bon pti road trip.

Sinon tu pourrais mettre plus de photo de la ville ou t'es, je me demande a quoi ça ressemble

Marie Avril a dit…

et ben mon cochon!je n'ai pas de mal à t'imaginer dans ce petit apéro-périple!

plein de bisousssssss à tres bientôt!

Pilou a dit…

T'inquiète c'est prévu, tout un chapitre sur Asunción!
En tout cas c'est sure que c'était un sacré trip!