dimanche 22 février 2009

Chiloé

Chiloé est une île de quelques 9000km2 d'aire.
Quoi qu'en disent les locaux, la pluie n'est jamais loin.
Avec le "crachin" comme inévitable quotidien,
Qui donne aux colines des aires de finistère...

L'île est découpée du nord au sud par un large canal où voguent de poussifs barques.
Tout autour poussent les maisons sur pilotis.

Un des derniers lieux a avoir été "colonisé" a l'époque où le Chili encore naissant,
lançait ses bras plus au Sud dans sa course contre l'argentine pour le contrôle du continent.
La culture se démarque ainsi du reste de la région. Une des particularités les plus célèbres sont sans doute les églises en bois du 18eme, classées par l'UNESCO (quand même).

Jésus, un homme qui sait garder la classe, même crucifié.
Pres des ports, devant les maisons de bois, les grands mères vendent leur artisanat.
Dans les festivals "campesinos" de février on déguste de copieuse tranche de saumon "a la parilla" ou d'énormes moules arrosées au 120 (en cabernet blanc, santé!)
On a pas gouté la "licor de oro" et je crois qu'on a raté quelque chose...

Flo, une fille qui sait garder la classe, même avec une paire de moules...

Chiloé c'est aussi une nature préservée*,
Et une invitation a profiter de ses parcs naturels.

Mais Chiloé c'est aussi là où habite Kati et Rodrigo,
Connaissance d'amis, nous débarcons chez eux "par erreur" à une heure tardive ou une femme enceinte devrait déjà dormir...
Kati, le nombril plus rebondi qu'un moine trapiste, nous acceuille a bras ouvert...

La suite... et bien, ce fut certainement un des acceuil les plus chaleureux que l'on n'est jamais recu,
une attention délicieuse, une lecon de vie.

Merci à eux sans qui notre séjour n'aurais jamais été le même...
Beaucoup d'amour a tout les 3!...


Nous partons pour le nord les sacs chargés de cadeaux (Rodrigo est un homme qui va jusqu'a vous donner son pantalon, literalement! merci Rodrigo il sert bien!).
Les dauphins et les lions de mer nous accompagne,
Jouant autour du ferry,
Fermant une parenthèse dorée...

Si ca fait pas du beau bébé ca!


*Nature préservée: enfin pas toujours.... l'Amérique du Sud, où les culte les les réference a mère nature sont nombreux, a ses forêts et rivières souvent parsemées de bouteilles de cola ou de sacs poubelle...

dimanche 15 février 2009

D'un océan à l'autre

Traversons maintenant ce chère continent pour la côte Ouest.
Direction Chile-Chico par Los Antiguos.
Nous longeons de nouveau les longues plaines, maintenant bien connues, de la Patagonie argentine.
Los antiguos est le dernier village argentin avant le Chili. Ancien lieux de résidence pour les indiens en retraite, le lieux est calme en bordure du lac Argentina.

De l'autre coté Chiloé, coté chilien. Encore plus calme s'il peut l'être...
Nous rencontrons un autre peuple, les lieux sont encore semblables mais la population change déjà...
Nouveaux pays, nouveaux gens

Nous traversons les immenses vallées de la patagonie chilienne.
Paturages, canyons et forêt s'entremellent, baignés dans les rayons du soleil couchant sur fond de sommets andins.
Nous passons près du Cerro Torre, les tours de ce chateux peut commun se découpent dans la lumière. Il y'a comme un air d' "alpes" dans ces paysages, les fougères géantes en plus...

Aprés un court passage par Coyhaique, ou nous dévorons un saumon du coin*,
Nous partons pour le ferry de "Puerto Aisen" a Quellón, sur l'île de Chiloé.
Un vieux bateau aux consignes en russe nous emmène, l'équipage nous passe du Yéyé et des concert d'André Rieux (arf...) pour faire passer les 6 heures de retard.

Nous pouvons ainsi profiter du paysage et de nos compagnons de voyage.
Grant, le vieux Canadien dealer retraité, Claudia la chilienne prof d'anglais en vacances, Lauriane la francaise bavarde et des familles franco/roumaine en voyage depuis 2 ans...
Autour de nous, la montagne se jette dans la mer, l'humidité est telle que la végétation s'agrippe partout. Nous navigons ainsi, entre ciel et mer, entouré d'îlots verdoyants.
Le bateau est un des seul moyen de connection avec le dehors pour les habitants des fjords et des bateux se détachent de la brume pour apporter de nouveaux passagers.

Après 5h de retard en plus (un marin s'est pris une chaine dans la tête...) nous arrivons a Quellón et nous louvoyons sous la bruine, entre les prostituées attendant leurs marins, pour trouver une "hospedage" où nous reposer...

Nous voilà arrivé a Chiloé! A la prochaine pour la suite de nos aventures (j'adore ecrire ca) avec nos nouveaux compagnons!

*Saumon: Le Chili est un des plus gros pays producteur de saumon au monde... pour ne pas dépasser les cotas de productions, beaucoup sont vendus vivants a la Norvège, pour y être transformés et vendus dans nos étales en tant que "saumon de norvège".
La prochaine fois que vous en croisez un dans votre supermarché, pensez que c'est peut-etre un de ces "saumon voyageurs" qui a traversé le monde!


samedi 14 février 2009

Histoire d'Animaux et d'Hommes

Ils nous manquait deux choses avant de passer au Chili: les Pinguins et les Gauchos.
Dans les brumes des voyages en Bus de plus de 24h nous tombons avec chance sur le village qui réunira les deux: Puerto Deseado.

Tout commence pres d'une roulotte en guise d'office du tourisme.
Antoine nous a laché mais il nous reste encore Pauline.
Nous cherchons un logement pour la nuit,
Rendu grogi par les 1500km de route et le changement brutal de climat.
Nous cherchons l'économique, la jeune hotesse nous propose une pension de "famille".

Caché sous l'escalier 11 d'HLM faisant face a la mer,
Une petite femme ronde nous acceuille.
Elle héberge les marins de passage, parle doucement mais rie fort.

Passez l'apréhension, nous échangons avec Walter sur les problématiques des mouvements syndicaux chez les marins-pécheurs...
Mais Puerto Désséado comporte d'autres richesses que les aubergistes au rire étrange et les marins syndiqués fan des 80's.

Un peu plus loin dans les terres, d'autres éspèces se réunisent.
C'est la Jineteada* òu les les Gauchos* se réunnissent pour parader et montrer leurs talents.
Aprés le défiler dans la ville, l'apres midi se poursuit dans une carrière non loin, ou s'enchaine course et rodéo.
Sur la butte surplombant l'arène, des chanteurs commentent les festivité sur les tons mytiques de la Payada*.
*Jineteada: de "Jinete", personne se distanguant par leur habilité hippique et par une vie tourné vers l'équitation. La Jineteada est une fête comprenant nombreux concours hippiques. Comme le rodéo, ou les gaucho et Jinete doivent tenir un temps donné sur un cheval sauvage tout en le cravachant. Occasion de mémorables gamelles.
(pour les fan Jinete viens de zenetha, tribu du Sahara Occidental réputée pour son habilité a cheval)

*Gaucho: il faudrais faire un chapitre entier sur ce sujet tant il est passionnant.
Les Gauchos furent les premiers habitants de la Pampa, chassant les troupeaux de vache sauvage des plaines.. Ils ont directement succédés aux indiens, et beaucoup était d'ailleurs métisse.
Tout changea avec la création des "saladeros" suplantant l'économie bovine. Les propriétaires terriens venu d'europe on commencé a créer les estancias, cloturant les terres et repoussant ainsi les gaucho.
Ils furent petit a petit accusés de "vagabondage" et forcés, par l'enrolement force dans l'armee, les estancias ou dans les usines de salage , a abandonne leur vie d'homme libre...
Cherchez Martìn Fierro sur google vous comprendez...

*Payada: le chant typique des gaucho qui se rapproche de notre slam actuel. Les chanteurs improvisent des vers sur des airs de guitares. Tantot pour conter un fait, commenter une Jineteada, ou affronter ses rivals lors de duels endiablés

mercredi 4 février 2009

Le bout du monde?

Le voyage c'est aussi ca...

Ushuaia, une ville au nom mythique,
Peut-etre plus par une émissions de tv francaise transformée en gel douche que par sa position géogreaphique.
On accede a "la grande île" de la Terre de Feu* par ferry, ou par les airs pour rejoindre la "fin du monde". Ushuaia est en effet la ville la plus australe existante.

"Cuidad del fin del mundo" est écrit en lettre majuscule sur les murs du ports et l'expression est déclinée en plus ou moins toutes les langues dans les bars, magasins et agences de voyages qui parcemment la rue principale.
Au delà de la sur-exploitation touristique évidente de cette ville, qui est passée en 20 ans de "bagne perdu" a "destination des stars", on reste fasciné par l'ambiance qui se dégage de l'environement ambiant.

Le soleil se couche a minuit en été, passant sa lumière rasante sur les fjords et les forêts au arbres torturés. Et il suffit de quelques pas pour se retrouver au coeur de la nature sauvage, aux airs de forêt enchantée. Chaque arbre semblant cacher une quelconque fée ou autres gnomes..
Nous sympatisons avec Pauline et Antoine dans les méandres du voyage.
Nous dédions cette article aux moments passés ensemble, au detour d'un bus ou d'une caravane!
Antoine & Pauline, vaillants compagnons de cerveza.

Rencontre Franco-Suisse, ils y a des chemins qui se suivent parfois plus qu'on ne le pense...

*Terre de Feu: Nom donné a la région par les premiers explorateurs, découvrant les nombreux feux allumés par les tribus Yahgan sur les côtes.
La terre de feu fut longtemps épargné par les colonisation, grace a la résistance des Mapuche contre l'empire Inca plus au nord, et de part sa nature inhospitalière qui tena éloigné les européens.
Avec l'expansions de l'élevage du moutons en Patagonie, les colons commencèrent a affluer pour créer des "Estancias", sorte de grande ferme familliale. Les conflits de territoires furent nombreux. Les colons tuaient les guanaco, principale proie des indiens, pour installer leur bétail.
De même les indiens se mirent à chasser les moutons des Estancias.
Ce qui annonca la fin du "sursi" pour les indigènes, qui furent massacré par l'armée argentine.
(On rapporte même qu'une récompense était donné a qui rapportait un "menbre" d'un indien Selk'nam)