vendredi 26 décembre 2008

Laguna Blanca

hmm... avec le voyage qui continu et le peut de temps passable sur internet ce texte a maintenant plus d'un mois... toutes mes excuses pour ce retard!

Avant de partir, nous ne pouvions pas nous empecher de passer une derniere fois a la Laguna Blanca...
La Laguna Blanca, c'est un peu comme si une plage du pacifique c'étaient inviter en pleine campagne paraguayenne*.


Pour y aller, direction Santa Rosa, petit village a 5h d'Asuncion.
Le bitume alors se transforme en terre rouge et argileuse.
Les maisons se font rares, les dimensions s'étirent.
Les ponts ne sont plus que des amas de planches, où dieu semble s'être particulierement investi pour les faire tenir au passage des colectivos.

Un chemin de traverse dans un champ de maïs fraichement coupé,
quelques mètres dans la jungle encore vierge,
Laplage se dégage d'entre les joncques, vous voilà a la laguna!

Nous y retrouvons Nelly , Alvaro, Claire, Ireneo et Janjy.
Avec qui nous avons partagé d'excellents moments!


* "C'est parceque il y a un trou au fond du lac" nous avance un compagnons de table alors que nous attendons le colectivo, soda en main, "et la fille du propriétaire y a disparue avec sa barque! Je sais une fois j'y suis allé et j'ai vu le trou ca tourbillonais c'est pour ca qu'on voit pas le fond !"
Il renchérit:
"Les américains ont même envoyés une sonde pour vérifier, et il l'ont retrouvée en Australie"
L'hypothèse avancé

jeudi 25 décembre 2008

"L'ultime voyage"

(J'aime les titres qui tapent dans l'œil!)

Avant de partir nous nous sommes offert un petit voyage dans le "chaco" paraguayen.
2 semaines dans les terres perdues et hostiles du pays!

Dans le chaco il n'y avait rien... enfin quelques tribus indiennes, des serpents et des arbres-cactus aussi obèses que piquants.
Puis les Mennonites sont arrivés.
D'abord ceux du Canada, puis les immigrants d'Europe de l'est qui ont fuit les pérsécutions du régime stalinien.
Suivis de près par les Allemands de l'entre-deux-guerres, et tout ceux à la recherche d'un "rêve américain"... et assez courageux pour partir vivre dans des terres si hostiles.

La zone est aride, perdue, pleine d'animaux dangereux et d'arbres qui piquent.
On ajoute a ça les épidémie et la guerre du chaco, c'est pas la fête pour les têtes blondes... le suicide est depuis et encore une cause de mortalité très forte dans la région.

Aujourd'hui le Chaco, c'est la région du Paraguay qui assure la plus grande production agricole du pays avec des milliers d'hectares de champs (faite un tour sur google map vous verrez de quoi je parle, je peux pas vous mettre le lien moi même).

C'est grand, plat, plein de brousse et de grands blonds.
S'il n'y avait pas la végétation et les rares colonies Guaranies, on se croirait en pleine Allemagne.
D'ailleurs les administrations elles mêmes n'ont plus rien de paraguayenne.
Ici tout est géré entre "cooperatives" qui sont à la fois banque, mairie, administration, éducation, courrier, centres comerciaux... un système bien rodé et efficace, tenu de façon casi-exclusive par des blancs.

Les indiens guaranies eux, sont dans les remorques des 4*4.
La plupart travaille aux champs pour combler les dettes qu'ils ont auprès de leur maître mennonite... on parle d'au moins 15000 cas de néoexclavagisme chez les Guaranies du Chaco.

Le contact est difficile, l'interressant caché. Nous quittons la zone un peu déçu de ne pas en avoir vu plus, mais avec un aperçu interessant de ce qui si passe.

Direction Concepción... petit tour sur des charettes à cheval taxis jusqu'au Rio Paraguay, puis après une bonne nuit nous voilà partis a la Laguna Blanca!

Suite a des raisons techniques, les photos seront très rare pour les dernieres semaines au Paraguay... toute nos excuses!

mercredi 24 décembre 2008

Feliz Navidad

Un petit mot depuis l'Argentine ou nous sommes depuis une semaine,
pour vous souhaiter a tous de bonnes fêtes.

Joyeux Noël & Bonne Année !!!

dimanche 14 décembre 2008

Au Pays des Incas - Episode V: La vie Lapazienne

Me voilà seul a la Paz pour 3 semaines de vie La Pazienne.
3 semaines entre le Caretero , la plaça murillo et l'alto.
3 semaines a arpenter les rues en pentes (qui, avec l'altitude, demande un peu d'entrainement!)
3 semaines a louvoyer entre les étales du marché des sorcières a la recherche d'un resto ou dévorer son "almuerzo"*.
3 semaines de rencontre multi-raciales et internationales.
3 semaine de vie nocturne aussi, dans les bars associatifs, les clubs pirates ou tout simplement les toits du Caretero.

Avec le catch et le marché, sur le plateaux de l'alto.
La case d'Oscar, dans les quartiers du sud.
Le musée de la Coca, dans le quartier touristique,

Annouille! de dos, Oscar!
La tortue Ninja mis a mal par le méchant commando aidé par ce traitre d'arbitre, les joie du catch bolivien...
Ambiance enfumé au "Thelonious Jazz Club"
The night life
Gifo!


Un grand bisous donc a Oscar, Annouille, Gino, et tout les autres avec qui j'ai passé de si bons moments!

Mais comment parler de La Paz sans parler des 3 jours de liesse où les "campesinos"* et plus largement le "pueblo boliviano"*, manifestèrent et occupèrent la ville.

EVO PUEBLO!
Des grondements sourds se font entendre, c'est l'écho des dynamites.
Signe que les syndicats des mineurs de Potosi et d’Oruro se sont joints aux autres mouvements sociaux du pays.

Les rues du centre sont fermées a la circulation, des milliers de personnes les occupent.
On croise de tout, les "ponchos rojos" des montagnes du nord, les ponchos vert des paysans de l'ouest, les casques jaunes des mineurs, les chapeaux "haut de forme" des femmes.
Au milieu des banderoles multicolores et des sons de tambours.

L'avenue principale est barrée par une longue file de manifestants acclamés par la foule.

Des clameurs résonnent dans les rues "EVO PUEBLO!"

Le peuple est venu soutenir en masse son président.

Cette manifestation, une des plus grande du pays, fait écho a la proposition d'une nouvelle constitution par le président Evo Morales, premier président "indien" (et de gauche) du pays.

Celle-ci intègre en autre une réforme agraire majeur prônant la réparation des terres, une séparation plus marquée entre église et état, une protection des ressources nationales envers les investisseurs étrangers, garantie des autonomies régionales indigènes, empêche l'installation de bases militaires étrangères, etc...

Cette réforme a reçu un fort soutien populaire, cependant l'opposition n'a cessé d'ajourner sa mise en place voir de l'interdire. Si bien que son application semblait voué au banc des "jolis rêves sociaux".

En remettant sur le tapis le sujet, Evo a réouvert les plaies politiques du pays créées par les inégalités économiques, sociales et politiques.

Le président et sa constitution se retrouvent donc face a une opposition solide recevant l'appui des riches propriétaires terriens (possédant de plus une grande partie de la presse nationale), et de l'église et de quelques puissances financière des pays voisins.

Cette division a amenée a une instabilité croissante dans le pays, plusieurs provinces de l'Est tel que Santa Cruz, ont même vu des mouvements armés se créer, recevant, dit-on, l'appuie des US. Le couvre feux a dû être décrété dans plusieurs régions.

Aujourd'hui encore, le pays est au bord de la division. Mais le peuple reste chargé d'un espoir qui semble depuis longtemps oublié dans nos contrées.


Il ne me reste plus qu'a rentrer a Asuncion... La route aura été riche en enseignements et en rencontres. Bien sûre le bus aura près d'une journée de retard et les paysages traversés suffiraient à eux seul a écrire un autre chapitre...
Quoi qu'il en soit s'en est fini de l'aventure Inca. J'espère qu'elle vous a plu et nous nous retrouvons bientôt pour nos derniers jours a Asuncion.

Fin
A bientôt pour des nouvelles aventure Paraguayo-Argentine!
*almuerzo: déjeuner du coin, 1 salade+1 soupe+1 plat+1 dessert+1 boisson. Aussi copieux que bon marché!

*campesinos: paysans

*pueblo boliviano: peuple bolivien

mardi 2 décembre 2008

Au Pays des Incas - Episode IV: Bolivianos

La fête c'est bien mais ça fait mal a la tête...
Un micro-bus nous mène a la frontière, le soleil se couche à l'horizon.
Deux tampons en plus sur le passeport et nous voici en Bolivia!
Prochain arrêt Copacabana.
Nous allons chercher ce que l'avenir nous réserve de bon

Copacabana! (titre a chantonner)

Copacabana, sur les abords du lac Titicaca...
Le village est calme.
Un chien nous accueil et quémande son câlin.
Les vagues caressent la rive.

Point de départ obligé pour la Isla del Sol, l'endroit semble avoir rassemblé les "alter-touristes" qui ont fuit les îles sur-fréquentées du Pérou.
Nous rencontrons un petit groupe de francophones sympa avec qui nous partageons le coucher de soleil.

Nous trouvons une chambre sommaire pour la nuit.
Demain, l'ile du soleil nous attend.

La possibilité d'une île...*

Deux compagnies proposent le voyage a la Isla del Sol,
elles offrent le même service et le même prix...
Et pour cause, elles n'ont qu'un seul et même propriétaire.

Les petites embarcation nous mènent poussivement a travers le lac.
Au loin, les spectres des Montagnes Andines poussent au dessus de l'eau turquoise.
Notre barreur est posé nonchalamment contre la coque,
Abrité sous un parasol, son pied pour garder la barre.

Nous formons maintenant une troupe hétéroclite de voyageurs en route vers le sud de l'île.
Deux de nos collègues connaissent un couple qui a monté un petit restaurant dans les auteurs du villages du sud.
Le site est magique, les mots manquent et les images m'aideront:

Ajouter une imageL'homme est Méxicain et la fille Franco-bolivienne.
Il est discret, les traits tirés, elle nous parle de ses "trips indiens", les yeux dans le vague.
Il n'est pas facile pour des étrangers d'habiter ici. Les locaux sont méfiants et ont pris des mesures pour éviter que les promoteurs envahissent l'île. Le couple loue donc le site et tente de s'intégrer au mieux.
Les enfants, eux, semblent les avoirs déjà adoptés.

Nous sommes si bien que nous y resterons toute l'après-midi, faisant fi de notre programme initial.
Mais nous devons partir au Nord, et rejoindre l'autre port.

Cepandant l'île est divisée en trois parties et chacune a installé un "péage" sur le chemin.
Il y a de l'écho dans nos bourses et nous devons faire preuve d'habilité pour passer au travers si nous ne voulons pas dormir à la belle ce soir*.
En tout cas, cela ne nous empêchera pas d'admirer les beauté des lieux encore sauvegardés.

Nous arrivons a la partie nord au soleil couchant. Nous battons 3 record à la fois, l'hôtel le moins cher avec 15 bolivianos* la chambre pour deux , le plus miteux, mais avec la plus belle vue sur le lac et les montagnes !

Nous partons le lendemain pour notre dernière escale.

La Paix

Le bus est notre ami, et comme toujours, le voyage a ses surprises. Ici, la traversée d'un "bras de mer" en barge. Les cars sont transportés sur des barques si frêles qu'on les croirait flottant.

Nous reprenons la route, le chauffeur, comme toujours, passe un film,
Ici: "les 32 morts de la Corrida", charmante compilation ou l'on voit différents cowboys tenter de tenir (sans succès) sur des taureaux déchainés.
Les chutes mortelles sont indiquées par une tête de mort... rien de tel pour rendre un voyage agréable...

Mais enfin, La Paz.

La première chose qui vous marque, quand vous arrivez a la Paz , c'est la géographie du lieu.
Perché a 3600 mètres, la ville inonde toute une vallée. Les maisons et immeubles occupent chaque mètres carrés de pente, et seul quelques rares espaces de falaises trop abruptes restent encore vierges.
A l'horizon culmine les monts Huayna et Illimani de plus de 6000 mètres d'altitude.

Cette particularité en entraine une autre, démographique.
Les rue fourmilles de toutes part des quelques 2,5 millions d'habitants (La Paz n'est que la 3eme ville du pays en terme d'habitant).

Premier logement: le "Loki Hostel"...
Le Loki est un ancien hôtel du 19ème, racheté par un jeune Irlandais, qui en a fait une auberge qui semble désignée pour les seuls touristes anglophones. Les seuls réponses a vos "ola" seront des "hello".
Certains serveurs du bar ne parlent pas espagnol...
Les seuls employés locaux semblent être ceux des cuisines et de l'entretien.

Nous recevons la visite de Anne et Oscar (Anouille! que nous avons rencontré a l'île du soleil).
Oscar, bien trop boliviens pour cette endroit (et sans balais a la main l'effronté!), sera tout simplement refusé par le gardien.
Malheureusement ni la HALDE ni SOS Racisme ne travaillent ici...

Nous y restons tout de même deux jours, c'est au tour de Flo d'être malade et les lits "top qualité" aideront quand même.
Une fois doudou rétablie, nous décidons de fuir courageusement l'endroit!


Pour atterrir au "Carretero" plus sympa, moins chère et carrément plus "roots".
Avec les murs recouverts de dessins et d'écrits de voyageurs de tout les horizons et une "dueña"* qui nous accueille comme ses fils. On s'y sent comme dans un squat, un gardien et un service de linge en plus! Ça restera une base arrière pour tout notre périple.

Mais on ne peut rester en Bolivie sans visiter une de ses plus grande merveille naturelle.

Le Salar d'Uyuni et autres contes merveilleux
Avertissement: le texte suivant contient de nombreuse photo et infos sur le Salar, déconseillées pour ceux qui compte le visiter d'ici peu!

Le Salar d'Uyuni est situé au sud de la Bolivie.
Point de départ: Potosi, ancienne ville minière qui connue sa gloire a l'époque*.
Elle est maintenant l'ombre d'elle même, une ville balayée par les vents aux maisons basses et poussiéreuse, a 4000m d'altitude.

Nous louons un 4x4 avec 2 Anglaises et 2 Australiennes, le conducteur est un gros et souriant bolivien qui chique en continue une énorme boule de coca.
Sa femme fera office de cuistot pour les 3 jours de voyages, son bébé empaqueté dans le dos.
Nous voilà a 8 et 1/2 en direction du plus grand désert de sel au monde et d'autres joyaux de la nature à ses alentours...

Vestige d'une mer préhistorique (dont faisait partie le lac Titicaca) asséché depuis plus de 40.000 ans, le salar s'étend sur 12.000 km2. Il est ainsi le plus grand lac salé du monde.

C'est grand, plat, blanc en bas et bleu en haut... ambiance très science fiction



Au milieu du salar: une île, l'île du poisson qui se dessine au loin.
Nous approchons, la contournons... et découvrons la 20ène de 4x4 garés derrière...
Mais ou se cachaient tout ses touris' ???
Point de passage aménagé spécialement pur accueillir les masses de visiteurs, l'île a quand même le mérite d'être pleine de cactus rigolos.

Les deux jours suivants se feront dans les montagnes des Andes,
Ici encore, on en prend plein les yeux, des canyons au formes étranges à la montagne au 7 couleurs, des lacs multicolores aux hôtels de sels, des geysers aux vallées cachées, des levés de soleil a 4800 mètres aux sources d'eau chaude.

1ére nuit dans un minuscule village, entre les roches, une rencontre du 3ème type...

Ici aussi les rencontres sont nombreuses, et nous sympathisons avec Anne et Guillaumes, deux amis français en éxil (que nous saluons d'ailleurs chaleureusement. Bisous a la Guyane et au Pérou!). Avec qui nous avons partagés de bons moments, au coin du poêle d'un gite andin ou dans les brumes des sources d'eau chaude.

Nous rentrons le soir du 3eme jour, dans le bus d'Uyuni à La Paz, pour 8h de trajet. La piste qui nous avait semblé si horrible a l'aller, ne nous empêchera pas de dormir au retour!

Quelques jours encore a découvrir la ville avec nos deux compères,
et il est déjà temps pour Flo de nous quitter pour rentrer bosser au Paraguay...


Une page se tourne pour nos héros et un chapitre se clos, avec le départ de sa charmante protagoniste...
Des deux il ne pourra en rester qu'un pour affronter les périples de:
Au Pays des Inca : La Vie Lapazienne.
Le 5eme et derniers épisode de la saga!


*La possibilité d'une île: toute référence est bien sûr purement fortuite!

*pas dormir a la belle: nous sommes a 3800m, rappelez vous!

*15 bolivianos: moins de 2€

*dueña: propriétaire.

*Mines de Potosi: Les mines d'argent du Pérou et de la Bolivie furent l'El Dorado des prospecteurs étrangers dès la conquête Espagnol terminée. L'expression "C'est le Pérou"/"C'est pas le Pérou" y fait directement référence. Notons que la traduction espagnole de l’expression “c’est le Pérou” est “es un Potosi” du nom de la mine (anciennement appartenant au Pérou).
y fait directement référence.

lundi 1 décembre 2008

Que s'passe tis?

Houlalalalala on est carrément a la bourre!
Nous partons pour le chaco* se soir et le 4eme et dernier épisode du pays des Inca n'est pas fini!!!
... on a même pas eu le temps de parler de la visite de la maman de Flo...

Bon, ça sera pour plus tard, gros bisous a tous!

Pierre et Flo, la tête dans les bagages.
*chaco: les terres du nord Paraguay, la natuuuuure...