vendredi 26 décembre 2008

Laguna Blanca

hmm... avec le voyage qui continu et le peut de temps passable sur internet ce texte a maintenant plus d'un mois... toutes mes excuses pour ce retard!

Avant de partir, nous ne pouvions pas nous empecher de passer une derniere fois a la Laguna Blanca...
La Laguna Blanca, c'est un peu comme si une plage du pacifique c'étaient inviter en pleine campagne paraguayenne*.


Pour y aller, direction Santa Rosa, petit village a 5h d'Asuncion.
Le bitume alors se transforme en terre rouge et argileuse.
Les maisons se font rares, les dimensions s'étirent.
Les ponts ne sont plus que des amas de planches, où dieu semble s'être particulierement investi pour les faire tenir au passage des colectivos.

Un chemin de traverse dans un champ de maïs fraichement coupé,
quelques mètres dans la jungle encore vierge,
Laplage se dégage d'entre les joncques, vous voilà a la laguna!

Nous y retrouvons Nelly , Alvaro, Claire, Ireneo et Janjy.
Avec qui nous avons partagé d'excellents moments!


* "C'est parceque il y a un trou au fond du lac" nous avance un compagnons de table alors que nous attendons le colectivo, soda en main, "et la fille du propriétaire y a disparue avec sa barque! Je sais une fois j'y suis allé et j'ai vu le trou ca tourbillonais c'est pour ca qu'on voit pas le fond !"
Il renchérit:
"Les américains ont même envoyés une sonde pour vérifier, et il l'ont retrouvée en Australie"
L'hypothèse avancé

jeudi 25 décembre 2008

"L'ultime voyage"

(J'aime les titres qui tapent dans l'œil!)

Avant de partir nous nous sommes offert un petit voyage dans le "chaco" paraguayen.
2 semaines dans les terres perdues et hostiles du pays!

Dans le chaco il n'y avait rien... enfin quelques tribus indiennes, des serpents et des arbres-cactus aussi obèses que piquants.
Puis les Mennonites sont arrivés.
D'abord ceux du Canada, puis les immigrants d'Europe de l'est qui ont fuit les pérsécutions du régime stalinien.
Suivis de près par les Allemands de l'entre-deux-guerres, et tout ceux à la recherche d'un "rêve américain"... et assez courageux pour partir vivre dans des terres si hostiles.

La zone est aride, perdue, pleine d'animaux dangereux et d'arbres qui piquent.
On ajoute a ça les épidémie et la guerre du chaco, c'est pas la fête pour les têtes blondes... le suicide est depuis et encore une cause de mortalité très forte dans la région.

Aujourd'hui le Chaco, c'est la région du Paraguay qui assure la plus grande production agricole du pays avec des milliers d'hectares de champs (faite un tour sur google map vous verrez de quoi je parle, je peux pas vous mettre le lien moi même).

C'est grand, plat, plein de brousse et de grands blonds.
S'il n'y avait pas la végétation et les rares colonies Guaranies, on se croirait en pleine Allemagne.
D'ailleurs les administrations elles mêmes n'ont plus rien de paraguayenne.
Ici tout est géré entre "cooperatives" qui sont à la fois banque, mairie, administration, éducation, courrier, centres comerciaux... un système bien rodé et efficace, tenu de façon casi-exclusive par des blancs.

Les indiens guaranies eux, sont dans les remorques des 4*4.
La plupart travaille aux champs pour combler les dettes qu'ils ont auprès de leur maître mennonite... on parle d'au moins 15000 cas de néoexclavagisme chez les Guaranies du Chaco.

Le contact est difficile, l'interressant caché. Nous quittons la zone un peu déçu de ne pas en avoir vu plus, mais avec un aperçu interessant de ce qui si passe.

Direction Concepción... petit tour sur des charettes à cheval taxis jusqu'au Rio Paraguay, puis après une bonne nuit nous voilà partis a la Laguna Blanca!

Suite a des raisons techniques, les photos seront très rare pour les dernieres semaines au Paraguay... toute nos excuses!

mercredi 24 décembre 2008

Feliz Navidad

Un petit mot depuis l'Argentine ou nous sommes depuis une semaine,
pour vous souhaiter a tous de bonnes fêtes.

Joyeux Noël & Bonne Année !!!

dimanche 14 décembre 2008

Au Pays des Incas - Episode V: La vie Lapazienne

Me voilà seul a la Paz pour 3 semaines de vie La Pazienne.
3 semaines entre le Caretero , la plaça murillo et l'alto.
3 semaines a arpenter les rues en pentes (qui, avec l'altitude, demande un peu d'entrainement!)
3 semaines a louvoyer entre les étales du marché des sorcières a la recherche d'un resto ou dévorer son "almuerzo"*.
3 semaines de rencontre multi-raciales et internationales.
3 semaine de vie nocturne aussi, dans les bars associatifs, les clubs pirates ou tout simplement les toits du Caretero.

Avec le catch et le marché, sur le plateaux de l'alto.
La case d'Oscar, dans les quartiers du sud.
Le musée de la Coca, dans le quartier touristique,

Annouille! de dos, Oscar!
La tortue Ninja mis a mal par le méchant commando aidé par ce traitre d'arbitre, les joie du catch bolivien...
Ambiance enfumé au "Thelonious Jazz Club"
The night life
Gifo!


Un grand bisous donc a Oscar, Annouille, Gino, et tout les autres avec qui j'ai passé de si bons moments!

Mais comment parler de La Paz sans parler des 3 jours de liesse où les "campesinos"* et plus largement le "pueblo boliviano"*, manifestèrent et occupèrent la ville.

EVO PUEBLO!
Des grondements sourds se font entendre, c'est l'écho des dynamites.
Signe que les syndicats des mineurs de Potosi et d’Oruro se sont joints aux autres mouvements sociaux du pays.

Les rues du centre sont fermées a la circulation, des milliers de personnes les occupent.
On croise de tout, les "ponchos rojos" des montagnes du nord, les ponchos vert des paysans de l'ouest, les casques jaunes des mineurs, les chapeaux "haut de forme" des femmes.
Au milieu des banderoles multicolores et des sons de tambours.

L'avenue principale est barrée par une longue file de manifestants acclamés par la foule.

Des clameurs résonnent dans les rues "EVO PUEBLO!"

Le peuple est venu soutenir en masse son président.

Cette manifestation, une des plus grande du pays, fait écho a la proposition d'une nouvelle constitution par le président Evo Morales, premier président "indien" (et de gauche) du pays.

Celle-ci intègre en autre une réforme agraire majeur prônant la réparation des terres, une séparation plus marquée entre église et état, une protection des ressources nationales envers les investisseurs étrangers, garantie des autonomies régionales indigènes, empêche l'installation de bases militaires étrangères, etc...

Cette réforme a reçu un fort soutien populaire, cependant l'opposition n'a cessé d'ajourner sa mise en place voir de l'interdire. Si bien que son application semblait voué au banc des "jolis rêves sociaux".

En remettant sur le tapis le sujet, Evo a réouvert les plaies politiques du pays créées par les inégalités économiques, sociales et politiques.

Le président et sa constitution se retrouvent donc face a une opposition solide recevant l'appui des riches propriétaires terriens (possédant de plus une grande partie de la presse nationale), et de l'église et de quelques puissances financière des pays voisins.

Cette division a amenée a une instabilité croissante dans le pays, plusieurs provinces de l'Est tel que Santa Cruz, ont même vu des mouvements armés se créer, recevant, dit-on, l'appuie des US. Le couvre feux a dû être décrété dans plusieurs régions.

Aujourd'hui encore, le pays est au bord de la division. Mais le peuple reste chargé d'un espoir qui semble depuis longtemps oublié dans nos contrées.


Il ne me reste plus qu'a rentrer a Asuncion... La route aura été riche en enseignements et en rencontres. Bien sûre le bus aura près d'une journée de retard et les paysages traversés suffiraient à eux seul a écrire un autre chapitre...
Quoi qu'il en soit s'en est fini de l'aventure Inca. J'espère qu'elle vous a plu et nous nous retrouvons bientôt pour nos derniers jours a Asuncion.

Fin
A bientôt pour des nouvelles aventure Paraguayo-Argentine!
*almuerzo: déjeuner du coin, 1 salade+1 soupe+1 plat+1 dessert+1 boisson. Aussi copieux que bon marché!

*campesinos: paysans

*pueblo boliviano: peuple bolivien

mardi 2 décembre 2008

Au Pays des Incas - Episode IV: Bolivianos

La fête c'est bien mais ça fait mal a la tête...
Un micro-bus nous mène a la frontière, le soleil se couche à l'horizon.
Deux tampons en plus sur le passeport et nous voici en Bolivia!
Prochain arrêt Copacabana.
Nous allons chercher ce que l'avenir nous réserve de bon

Copacabana! (titre a chantonner)

Copacabana, sur les abords du lac Titicaca...
Le village est calme.
Un chien nous accueil et quémande son câlin.
Les vagues caressent la rive.

Point de départ obligé pour la Isla del Sol, l'endroit semble avoir rassemblé les "alter-touristes" qui ont fuit les îles sur-fréquentées du Pérou.
Nous rencontrons un petit groupe de francophones sympa avec qui nous partageons le coucher de soleil.

Nous trouvons une chambre sommaire pour la nuit.
Demain, l'ile du soleil nous attend.

La possibilité d'une île...*

Deux compagnies proposent le voyage a la Isla del Sol,
elles offrent le même service et le même prix...
Et pour cause, elles n'ont qu'un seul et même propriétaire.

Les petites embarcation nous mènent poussivement a travers le lac.
Au loin, les spectres des Montagnes Andines poussent au dessus de l'eau turquoise.
Notre barreur est posé nonchalamment contre la coque,
Abrité sous un parasol, son pied pour garder la barre.

Nous formons maintenant une troupe hétéroclite de voyageurs en route vers le sud de l'île.
Deux de nos collègues connaissent un couple qui a monté un petit restaurant dans les auteurs du villages du sud.
Le site est magique, les mots manquent et les images m'aideront:

Ajouter une imageL'homme est Méxicain et la fille Franco-bolivienne.
Il est discret, les traits tirés, elle nous parle de ses "trips indiens", les yeux dans le vague.
Il n'est pas facile pour des étrangers d'habiter ici. Les locaux sont méfiants et ont pris des mesures pour éviter que les promoteurs envahissent l'île. Le couple loue donc le site et tente de s'intégrer au mieux.
Les enfants, eux, semblent les avoirs déjà adoptés.

Nous sommes si bien que nous y resterons toute l'après-midi, faisant fi de notre programme initial.
Mais nous devons partir au Nord, et rejoindre l'autre port.

Cepandant l'île est divisée en trois parties et chacune a installé un "péage" sur le chemin.
Il y a de l'écho dans nos bourses et nous devons faire preuve d'habilité pour passer au travers si nous ne voulons pas dormir à la belle ce soir*.
En tout cas, cela ne nous empêchera pas d'admirer les beauté des lieux encore sauvegardés.

Nous arrivons a la partie nord au soleil couchant. Nous battons 3 record à la fois, l'hôtel le moins cher avec 15 bolivianos* la chambre pour deux , le plus miteux, mais avec la plus belle vue sur le lac et les montagnes !

Nous partons le lendemain pour notre dernière escale.

La Paix

Le bus est notre ami, et comme toujours, le voyage a ses surprises. Ici, la traversée d'un "bras de mer" en barge. Les cars sont transportés sur des barques si frêles qu'on les croirait flottant.

Nous reprenons la route, le chauffeur, comme toujours, passe un film,
Ici: "les 32 morts de la Corrida", charmante compilation ou l'on voit différents cowboys tenter de tenir (sans succès) sur des taureaux déchainés.
Les chutes mortelles sont indiquées par une tête de mort... rien de tel pour rendre un voyage agréable...

Mais enfin, La Paz.

La première chose qui vous marque, quand vous arrivez a la Paz , c'est la géographie du lieu.
Perché a 3600 mètres, la ville inonde toute une vallée. Les maisons et immeubles occupent chaque mètres carrés de pente, et seul quelques rares espaces de falaises trop abruptes restent encore vierges.
A l'horizon culmine les monts Huayna et Illimani de plus de 6000 mètres d'altitude.

Cette particularité en entraine une autre, démographique.
Les rue fourmilles de toutes part des quelques 2,5 millions d'habitants (La Paz n'est que la 3eme ville du pays en terme d'habitant).

Premier logement: le "Loki Hostel"...
Le Loki est un ancien hôtel du 19ème, racheté par un jeune Irlandais, qui en a fait une auberge qui semble désignée pour les seuls touristes anglophones. Les seuls réponses a vos "ola" seront des "hello".
Certains serveurs du bar ne parlent pas espagnol...
Les seuls employés locaux semblent être ceux des cuisines et de l'entretien.

Nous recevons la visite de Anne et Oscar (Anouille! que nous avons rencontré a l'île du soleil).
Oscar, bien trop boliviens pour cette endroit (et sans balais a la main l'effronté!), sera tout simplement refusé par le gardien.
Malheureusement ni la HALDE ni SOS Racisme ne travaillent ici...

Nous y restons tout de même deux jours, c'est au tour de Flo d'être malade et les lits "top qualité" aideront quand même.
Une fois doudou rétablie, nous décidons de fuir courageusement l'endroit!


Pour atterrir au "Carretero" plus sympa, moins chère et carrément plus "roots".
Avec les murs recouverts de dessins et d'écrits de voyageurs de tout les horizons et une "dueña"* qui nous accueille comme ses fils. On s'y sent comme dans un squat, un gardien et un service de linge en plus! Ça restera une base arrière pour tout notre périple.

Mais on ne peut rester en Bolivie sans visiter une de ses plus grande merveille naturelle.

Le Salar d'Uyuni et autres contes merveilleux
Avertissement: le texte suivant contient de nombreuse photo et infos sur le Salar, déconseillées pour ceux qui compte le visiter d'ici peu!

Le Salar d'Uyuni est situé au sud de la Bolivie.
Point de départ: Potosi, ancienne ville minière qui connue sa gloire a l'époque*.
Elle est maintenant l'ombre d'elle même, une ville balayée par les vents aux maisons basses et poussiéreuse, a 4000m d'altitude.

Nous louons un 4x4 avec 2 Anglaises et 2 Australiennes, le conducteur est un gros et souriant bolivien qui chique en continue une énorme boule de coca.
Sa femme fera office de cuistot pour les 3 jours de voyages, son bébé empaqueté dans le dos.
Nous voilà a 8 et 1/2 en direction du plus grand désert de sel au monde et d'autres joyaux de la nature à ses alentours...

Vestige d'une mer préhistorique (dont faisait partie le lac Titicaca) asséché depuis plus de 40.000 ans, le salar s'étend sur 12.000 km2. Il est ainsi le plus grand lac salé du monde.

C'est grand, plat, blanc en bas et bleu en haut... ambiance très science fiction



Au milieu du salar: une île, l'île du poisson qui se dessine au loin.
Nous approchons, la contournons... et découvrons la 20ène de 4x4 garés derrière...
Mais ou se cachaient tout ses touris' ???
Point de passage aménagé spécialement pur accueillir les masses de visiteurs, l'île a quand même le mérite d'être pleine de cactus rigolos.

Les deux jours suivants se feront dans les montagnes des Andes,
Ici encore, on en prend plein les yeux, des canyons au formes étranges à la montagne au 7 couleurs, des lacs multicolores aux hôtels de sels, des geysers aux vallées cachées, des levés de soleil a 4800 mètres aux sources d'eau chaude.

1ére nuit dans un minuscule village, entre les roches, une rencontre du 3ème type...

Ici aussi les rencontres sont nombreuses, et nous sympathisons avec Anne et Guillaumes, deux amis français en éxil (que nous saluons d'ailleurs chaleureusement. Bisous a la Guyane et au Pérou!). Avec qui nous avons partagés de bons moments, au coin du poêle d'un gite andin ou dans les brumes des sources d'eau chaude.

Nous rentrons le soir du 3eme jour, dans le bus d'Uyuni à La Paz, pour 8h de trajet. La piste qui nous avait semblé si horrible a l'aller, ne nous empêchera pas de dormir au retour!

Quelques jours encore a découvrir la ville avec nos deux compères,
et il est déjà temps pour Flo de nous quitter pour rentrer bosser au Paraguay...


Une page se tourne pour nos héros et un chapitre se clos, avec le départ de sa charmante protagoniste...
Des deux il ne pourra en rester qu'un pour affronter les périples de:
Au Pays des Inca : La Vie Lapazienne.
Le 5eme et derniers épisode de la saga!


*La possibilité d'une île: toute référence est bien sûr purement fortuite!

*pas dormir a la belle: nous sommes a 3800m, rappelez vous!

*15 bolivianos: moins de 2€

*dueña: propriétaire.

*Mines de Potosi: Les mines d'argent du Pérou et de la Bolivie furent l'El Dorado des prospecteurs étrangers dès la conquête Espagnol terminée. L'expression "C'est le Pérou"/"C'est pas le Pérou" y fait directement référence. Notons que la traduction espagnole de l’expression “c’est le Pérou” est “es un Potosi” du nom de la mine (anciennement appartenant au Pérou).
y fait directement référence.

lundi 1 décembre 2008

Que s'passe tis?

Houlalalalala on est carrément a la bourre!
Nous partons pour le chaco* se soir et le 4eme et dernier épisode du pays des Inca n'est pas fini!!!
... on a même pas eu le temps de parler de la visite de la maman de Flo...

Bon, ça sera pour plus tard, gros bisous a tous!

Pierre et Flo, la tête dans les bagages.
*chaco: les terres du nord Paraguay, la natuuuuure...

mardi 11 novembre 2008

Au Pays des Incas - III: De Pierres et d'Eau

Dans les épisodes précédent: Nos jeunes héros ont visités la vallée sacrée et s'apprêtent a pénétrer dans les terres sacrée de Macchu Picchu.

Entre terre et ciel:
par pilou

Un train traverse les Andes, il fait nuit. Autour la végétation devient dense et l'air humide. Crissement strident des roues sur les rails de métal. Un Panneau: Aguas Caliente - Macchu Picchu Pueblo

La gardienne d'un hôtel nous accueil,
sur son panneau, en lettres bleues "Jolier Rier",
je suppose que c'est moi...


Macchu Picchu, n'est pas la cité la plus belle des Incas, c'est seulement la mieux conservée... en effet le site est incroyable, préservé pendant des années des envahisseurs Espagnols.
Caché au creux de deux montagnes, derrière un épais tapis de Jungle,
le site se révèle dans les brumes du matin.

Vue du mirador. Au fond, dans la brume Waina Picchu.

Les murs inca...Les petites cavité servaient a mettre des statue rituels et autres ornements.

Le temple du soleil (sans soleil) qui contient l'Intihuatana. En opposition avec le temple de la lune, en haut de Huayna Picchu.

Les lamas semblent les nouveaux résident permanent des lieux... Lama!

Le secteur agricole vue du secteur résidentiel, Machu Picchu a été pensée dans les moindres détails par ses architectes.

Un mixte entre la souris, le lapin et l'écureuil. Mignon comme tout.

Je ne sais plus se que c'est... mais ça en jette...

L'intihuatana, "la ou s'amarre le soleil", la pierre sert de calendrier solaire comme de point d'observation astronomique. LA pierre inca présente dans tout les centre névralgiques de la civilisation.
Allé, on prend la pose pour la photo! wistitiii!

Huayna Picchu, la montagne jeune, fait face a Machu Picchu, la montagne vielle, que nous gravissons avec peine*. La coca et de maigres hamburgers comme principaux moteurs.
Le chemin monte a flanc de falaise, 800 mètres nous séparent de la rivières en contrebas et les marches taillées a même la roche nous paraissent bien fines...


Arrivé en haut je suis tétanisé, le vertige et la falaise abrupte ont pris le dessus.
Flo seule profitera d'une vue imprenable sur la cité et de tout ses environs.

Oui, c'est haut...très haut

A 500m en contrebas, les grottes sacrées du temple de la Lune, au milieu de la jungle. Nous somme exténués et dévorés par les moustiques. Nous nous accordons quelques instants de repos en ces lieux désertés par tout autre visiteur.


Notre visite durera près de 8h...

En rentrant pour Cuzco nous passons par un petit village perdu de la vallée sacré.
Loin des "spots" touristique nous tombons sur une fête de village en l'honneur de la sainte du cru...
Instant d'authenticité... nous observons silencieux...


Arequipa : la ville derrière les volcans par Flo

Départ pour Aréquipa un peu chaotique... (nous ne somme pas aussi rapide que les locaux a la "course au bus").
Nous espérons biens revoir la nenette, avec qui nous avons d'ailleurs rendez-vous, pour lui expliquer notre vision du "guide perso avec repas".
Au final, a l'heure prévue, personne. Juste un mot d'excuses de la dame qui "s'occupait" de nous avec du liquide pour le taxi et aussi 10 soles de "remboursement" pour le repas que nous avions payé 50...

Le pigeon, au Pérou, on le plume à rebrousse poil...

Mais nous n'avons plus que peut de temps pour prendre notre prochain Bus (et nous nous sommes trompé de gare routière). Nous voilà parti pour Arequipa, contents de ne plus avoir à faire aux services de cette "mujer*".

Lors de la montée dans le bus, les sacs sont d'abord fouillés et nous sommes ensuite filmés... puis filmés de nouveaux a notre place, pour savoir qui était où au cas où il se passe quelque chose...
Hallucinant, sécurité quand tu nous tiens...
Le bus est "total confort", 2 étages, 16 roues avec freins hydrauliques, GPS, des sièges larges qui font lits, la télé, ne manque que la piscine!
Mais impossible de fermer l'œil du voyage. La ventilation qui fait le bruit d'une soufflerie et le chemin de terre fait l'effet d'un shaker.

Et après 8 heures de trajet, nous voilà arrivés à bon port. Aréquipa, au Sud Est du Pérou et à 2300 m d'altitude.
Nous sautons dans un taxi direction "El Koala hotel", recommandée par le couple canadien rencontré précédemment (Pilou: "hostie c'est un bon hôtel qui a là! tabernac' ") .

Le conducteur de taxi nous raconte un peu l'actualité de la ville. Aujourd'hui c'est grève de la fonction publique car le coût de la vie à augmenté et pas les salaires (tient, ça me rappelle quelque chose...).

Au delà de la grève, une ville qui est sous tension à cause des "picaderos" qui brisent les vitres des voitures pour voler sacs ou autres. Je pensais qu'ils s'attaquaient surtout aux taxis transportant des touristes connus pour avoir du liquide et autres appareils électroniques, mais non!
"Eux, ils les respectent, ils s'attaquent essentiellement aux Péruviens..."
Je comprends pas tout au monde qui nous entoure des fois...

Arrivée au Koala.
Derrière une porte de bois immense, une cour intérieure et une maison... De la balle!
Un couple nous accueille. L'innocence et le charme de leur petite Gisela (2 ans) me fait dire que ce monde n'est pas si mauvais.
Nous nous reposons dans notre "habitación matrimonial" digne de ce nom!

Mais les quelques heures de repos n'ont pas requinquées Pierre qui ne se sent pas vraiment bien depuis notre arrivée à Arequipa... Le bide qui n'a pas résisté à je ne sais quoi et du coup 2 jours au lit à manger du riz... (P: j'ai des soupcon sur une petite roulotte aux plats "pas chers"...)

Je m'aventure donc seule dans la "Ciudad blanca" connue pour ses nombreuses construction en pierre volcanique de couleur blanche et son architecture baroque italien et espanol. Une place principale avec ses palmiers, sa basilique-cathédrale construite en 1844 sur les ruines de la cathédrale colonial détruite par un incendie. Un fleuve et des miradors d'oú l'on peut admirer comme il se doit les volcans enneigés Chachani (6057m), Misti (5822 m) et Picchu Picchu (5669 m).

Aussi, cette ville renferme un trésor inestimable : la momie Juanita ou Princesse des glaces...

Momie que j'ai pu voir dans un musée de l'Université Catholique. Dommage que la visite fut aussi expéditive; il y avait tant de choses à voir et apprendre... C'était la fin de la journée et "ma" guide (en effet, je fus la seule à demander une visite en español sur une dizaine de visiteurs que nous étions à cette heure là) avait l'air pressée de rentrer chez elle...

Découverte en 1995 au sommet du volcan enneigé Ampato à 6330 m, Juanita* était une jeune fille de 12 ans sacrifiée par les Incas vers 1440-1450 pour apaiser la colère des divinités; colère exprimée par des catastrophes naturelles. Elle fut tuée par un fort coup sur la crâne. Ils étaient pas si "peace" que ça les Incas ! La momie, très bien conservée, fut retrouvée après avoir passé 530 ans dans la glace. Recouverte de la fines étoffes incaïques de couleur rouge et blanc de la noblesse. A ses côtés un sac rempli de feuilles de coca et plusieurs offrandes : vases à chicha (bière de maïs), lamas en or et argent, figurines recouvertes de tissus...

Après la visite, nous étions gentiment priés de donner un "pourboire" aux guides... Leur prestation n'étant pas comprise dans le prix de l'entrée... Est-ce un pourboire ou tout simplement leur salaire que leur donne les visiteurs??

Après ces 2 jours Pierrot est requinqué et nous pouvons donc reprendre la route vers le sud pour rejoindre le mythique lac Titicaca et passer la frontière bolivienne...


Toujours plus au Sud...


Nous partons relativement tôt dans l'espoir de ne pas rater le dernier bus qui nous mènera de Puno (côté est du lac - Pérou) à Copacabana (au sud côté bolivien). Nous en avons pour une petite journée de voyage.

Au terminal, les crieurs alpaguent les voyageurs, en proposant leurs destinations.
Nous prenons un billet pour un départ "imminent"...

En fait le car partira une heure après sous les tapements de pieds des passagers fatigués d'attendre... Purée, on se serait pas encore fait prendre pour des pigeons là?? Je m'énerve et peste tout ce que je peux. Fait chier, en plus on va rater le bus pour Copacabana.
(Pilou: Allé Flo c'est fini tout ça! on respire!)

Je n'ai qu'une envie : quitter le Pérou. Y'en a raz le bol d'être pris pour des pigeons, peut-être qu'en Bolivie ce sera différent... ¡Ojala! (espérons!). Y'a peut-être aussi l'habitude française des choses réglées à la minute qui joue...

Pierre tente de me calmer. C'est pas gagné! Je finis par vraiment regarder le paysage ce qui m'apaise un peu. Il est de toute beauté : végétation couleur fauve, des montagnes pelées marrons, des lamas et leurs cousins qui gambadent, pas beaucoup d'âmes qui vivent et puis le lac. Des flamants roses! Des couleurs, des odeurs, des atmosphères... Le Pérou est un pays magnifique, c'est vrai.
Pilou: Nous sommes si prés du ciel que on pourrait presque touché les nuages. Un voyage magique au milieu de l'infini! Nous traversons les plateaux andins désertiques...

photo voyage

Au milieu de nul part apparaît un homme.
Il monte dans le bus et se lance dans un grand one-man-show commercial!
Le produit : des vitamines, protéines, calcium sous forme de soupe hyophilisée qu'il nous présente comme la panacée (Pilou: après une looongue présentation sur les risques des parasites intestinaux et de l'arthrose...merci monsieur).
Le représentant en soupe à la voie nasillarde a un discours rôdé et tient le rythme pendant plus de vingt minutes, photos choc à l'appui du genre : attention, si vous ne prenez pas quotidiennement des vitamines, protéines, calcium vous risquez une bonne arthrose...
Tout le bus est à l'écoute et ses efforts sont récompensés par quelques ventes, faut dire aussi qu'il faisait de bonnes promos!

Yunguyo
par pilou

Nous arrivons à Puno. Port péruviens du Lac Titi Caca.
Il est déjà trop tard pour traversé la frontière, nous décidons de descendre jusqu'à Yunguyo dernière ville avant la frontière bolivienne.
Dans le bus, nous discutons avec un péruvien assit à côté de nous :
Lui:"Ah, vous y allez pour la fête de San Francisco?".
Nous "Ah bon?"
Voilà une bonne nouvelle, ça valait le coup de rater le dernier bus!
Nous arrivons en pleine cacophonie. Sur les places principales, des bandes de cuivre représentant les villages avoisinants sont postés dans tout les coins et déambulent en suivant les danseurs.
Toute la ville danse et chante!
Les caisses de "cerveza" s'empilent.
De toute part on nous invite a boire un coup.

Nous sommes encore fatigué du voyage et le ventre vide.
Mais tant d'effusion de joie et de sympathie nous tire le peut d'énergie qu'il nous reste pour danser et participer a la fête...
... et auront finalement raison de la mauvaise humeur de Flo.





Nous resterons 2 jours dans cette ville en fête, à flâner le long du lac,
Découvrant mieux que jamais le peuple d'ici, l'esprit embrumé par la boissons,
Qui parfois réchauffe les cœur et rapproche les hommes...

Nous partirons ensuite pour Copacabana. Première ville bolivienne du Lac Titicaca, au delà de la frontière...

Quelle surprise pour nos héros! Le charme du lac le plus haut du monde les enchanterons-t-ils (et réconcilierons définitivement Flo avec la région)? Quels secrets cachent en son sein la Bolivie? Vous le découvrirez dans: (roulement de tambour)
Au Pays des Incas - Episode IV: Bolivianos

*Wayna Picchu: C'est sur ce site qu'a été tournée un scene du film "Aguirre: La colère de dieu" de Werner Herzog avec Klaus Kinski, je le conseille vivement! ( c'est la scene ou les lamas se cassent la gueule).

*Mujer: Femme

*Juanita : tirée du nom de son découvreur Johan Reinhard par une mission financée par le Nacional Geographic. Nacional Geographic qui finança aussi la mission de découverte au Macchu Picchu...