dimanche 10 août 2008

St Lorenzo!

Ce Weekend nouvelle visite del pais: la cuidad de San Lorenzo (St Laurent), située a 23 kms d'Asuncion.
Au programme "Aniversario de Fundaciòn y Fiesta del Patrono 'San Lorenzo'".

Nous prenons un colectivo*. Comme a son habitude Florence tente le dialogue avec un autochtone, ici un bébé d'à peine quelques mois. Devant le peu de vocabulaire du bambin (alternativement: gros yeux curieux/sourire/caché derrière maman) Flo fini par discutée avec sa mère. Celle-ci nous indique un arrêt qui semble intéressant. Le bus nous éjecte prés d'un parc. Nous y suivons la foule vers l'installation qui trône au centre.
Le prix est de 10000 guaranies par personne (1,60€), nous entrons.

Nous découvrons alors ce qui a tout l'air d'une arène. Les gradins sont on ne peut plus vétustes, une fine armature de fer sur laquelle sont posées des planches de bois qui font office de sièges. Le tout est disposé en cercle, atteint bien 5 mètres de haut et tient par la grâce du Saint Esprit.
Dans un coin une scène à la sono imposante, dans un autre, une loge décorée au couleur du Paraguay. Au centre, de solides barrières marquent les limites d'une arène en terre battue.

Nous louvoyons en équilibre sur les planches, entre les spectateur et les vendeurs de Pop-corn salé, jusqu'à trouver une place. De là nous parvient l'odeur des bêtes.
En effet, sous les loges sont parqués d'imposants buffles qui soufflent et grattent la terre de leurs sabots.
Il ne fait plus de doute sur ce à quoi nous assisterons.

La foule ne cesse d'arriver, la sono crache des musique locales et les vendeurs de Chipas font leurs apparition. Un animateur monte sur la scène, bottes en cuir, ñandutì* aux couleurs vives, chapeaux de cowboys sur la tête. Il harangue la foule avec ferveur, bientôt rejoint par sa collègue (même look), suivie par tout un groupe de musique locale.
Puis arrive les toréros. Ils sont trois, fières, le buste droit dans leur habit doré.
Le plus âgé tient une épée et nous commençons à craindre pour la vie des bovins.
L'ambiance monte, un "torro" de 450kg est laché. Le petit groupe joue une polka-paraguaya* endiablés, le public lance des "ola".
La suite est un long jeux d'adresse des toréros.
Appel de la bête avec la "muléta"(drap rose et jaune), esquive. La bête souffle la poussière, hésite et charge. Nous sommes subjugués par l'adresse des trois hommes qui semblent jongler avec les torros, attirant leur attention a leur aise, attisant leur colère.
Le rythme s'accélère, les toreros sautent par dessus le buffle pour atterrir sur sa tête. les acrobaties s'enchainent, toutes incroyables.
La bête fatigue, les toréros l'attrapent et la mettent a terre a la main(!!!).


Les bêtes se suivent et le spectacle continue, interrompu périodiquement par un spectateur bourré qui tente d'escalader les barrières de l'arène, pour le plaisir du public et au grand dam des organisateurs.

Par chance l'épée n'aura servi qu'à exciter les buffles et il n'aura pas de mise a mort aujourd'hui.

Nous quittons l'arène au couché du soleil. Nous profiterons alors de la fête foraine quelques instants avant de rentrer a nos pénates.
C'est quand même pas mal le Paraguay!!!


*colectivo: Bus pour les courtes distances. Roule vite et freine brusquement, ce qui est la règles pour tout bus qui se respecte dans le pays.
*ñandutì: Chemise traditionnelle paraguayenne.
*polka-paraguaya: très différente de l'européenne, musique typique paraguayenne (mélodie binaire, accompagnement ternaire)

4 commentaires:

Françisco a dit…

Salut !

A quand de la polka-paraguaya sur dizzer?!
Bon récit, le ton y es on s'y croiraît presque.

Tchao, François

Anonyme a dit…

YEAH!
en avant le périple!
je passerais vous visiter de temps en temps...
bonne route

Olivier Venturi

Anonyme a dit…

Arff quel trip tu débarque et tu sais pas ce que tu va voir mais ça a l'air d'exciter tout le monde.
En tout cas ça a l'air sympa :)

J'imagine que tu t'es pas frotté aux bestiaux.... quoi que... ;)

bizzz

Matthieu a dit…

waou, encore plein d'aventures romanesques à dévorer !
ca fait quelques semaines que je suis pas passé, et on dirait que vous chômez pas tout les deux ! De retour à Lyon, de retour au travail, je vais pouvoir m'évader à nouveau avec toute cette bonne lecture. Déjà vos premiers articles étaient très très bons ! des bises des bises, des bises.