La fête c'est bien mais ça fait mal a la tête...
Un micro-bus nous mène a la frontière, le soleil se couche à l'horizon.
Deux tampons en plus sur le passeport et nous voici en Bolivia!
Prochain arrêt Copacabana.
Nous allons chercher ce que l'avenir nous réserve de bon
Copacabana! (titre a chantonner)Copacabana, sur les abords du lac Titicaca...
Le village est calme.
Un chien nous accueil et quémande son câlin.
Les vagues caressent la rive.
Point de départ obligé pour la Isla del Sol, l'endroit semble avoir rassemblé les "alter-touristes" qui ont fuit les îles sur-fréquentées du Pérou.
Nous rencontrons un petit groupe de francophones sympa avec qui nous partageons le coucher de soleil.

Nous trouvons une chambre sommaire pour la nuit.
Demain, l'ile du soleil nous attend.
La possibilité d'une île...*Deux compagnies proposent le voyage a la Isla del Sol,
elles offrent le même service et le même prix...
Et pour cause, elles n'ont qu'un seul et même propriétaire.
Les petites embarcation nous mènent poussivement a travers le lac.
Au loin, les spectres des Montagnes Andines poussent au dessus de l'eau turquoise.
Notre barreur est posé nonchalamment contre la coque,
Abrité sous un parasol, son pied pour garder la barre.

Nous formons maintenant une troupe hétéroclite de voyageurs en route vers le sud de l'île.
Deux de nos collègues connaissent un couple qui a monté un petit restaurant dans les auteurs du villages du sud.
Le site est magique, les mots manquent et les images m'aideront:




L'homme est Méxicain et la fille Franco-bolivienne.
Il est discret, les traits tirés, elle nous parle de ses "trips indiens", les yeux dans le vague.
Il n'est pas facile pour des étrangers d'habiter ici. Les locaux sont méfiants et ont pris des mesures pour éviter que les promoteurs envahissent l'île. Le couple loue donc le site et tente de s'intégrer au mieux.
Les enfants, eux, semblent les avoirs déjà adoptés.

Nous sommes si bien que nous y resterons toute l'après-midi, faisant fi de notre programme initial.
Mais nous devons partir au Nord, et rejoindre l'autre port.
Cepandant l'île est divisée en trois parties et chacune a installé un "péage" sur le chemin.
Il y a de l'écho dans nos bourses et nous devons faire preuve d'habilité pour passer au travers si nous ne voulons pas dormir à la belle ce soir*.
En tout cas, cela ne nous empêchera pas d'admirer les beauté des lieux encore sauvegardés.



Nous arrivons a la partie nord au soleil couchant. Nous battons 3 record à la fois, l'hôtel le moins cher avec 15 bolivianos* la chambre pour deux , le plus miteux, mais avec la plus belle vue sur le lac et les montagnes !
Nous partons le lendemain pour notre dernière escale.
La PaixLe bus est notre ami, et comme toujours, le voyage a ses surprises. Ici, la traversée d'un "bras de mer" en barge. Les cars sont transportés sur des barques si frêles qu'on les croirait flottant.

Nous reprenons la route, le chauffeur, comme toujours, passe un film,
Ici: "les 32 morts de la Corrida", charmante compilation ou l'on voit différents cowboys tenter de tenir (sans succès) sur des taureaux déchainés.
Les chutes mortelles sont indiquées par une tête de mort... rien de tel pour rendre un voyage agréable...
Mais enfin, La Paz.
La première chose qui vous marque, quand vous arrivez a la Paz , c'est la géographie du lieu.
Perché a 3600 mètres, la ville inonde toute une vallée. Les maisons et immeubles occupent chaque mètres carrés de pente, et seul quelques rares espaces de falaises trop abruptes restent encore vierges.
A l'horizon culmine les monts Huayna et Illimani de plus de 6000 mètres d'altitude.

Cette particularité en entraine une autre, démographique.
Les rue fourmilles de toutes part des quelques 2,5 millions d'habitants (La Paz n'est que la 3eme ville du pays en terme d'habitant).

Premier logement: le "Loki Hostel"...
Le Loki est un ancien hôtel du 19ème, racheté par un jeune Irlandais, qui en a fait une auberge qui semble désignée pour les seuls touristes anglophones. Les seuls réponses a vos "ola" seront des "hello".
Certains serveurs du bar ne parlent pas espagnol...
Les seuls employés locaux semblent être ceux des cuisines et de l'entretien.
Nous recevons la visite de Anne et Oscar (Anouille! que nous avons rencontré a l'île du soleil).
Oscar, bien trop boliviens pour cette endroit (et sans balais a la main l'effronté!), sera tout simplement refusé par le gardien.
Malheureusement ni la HALDE ni
SOS Racisme ne travaillent ici...
Nous y restons tout de même deux jours, c'est au tour de Flo d'être malade et les lits "top qualité" aideront quand même.
Une fois doudou rétablie, nous décidons de fuir courageusement l'endroit!

Pour atterrir au "Carretero" plus sympa, moins chère et carrément plus "roots".
Avec les murs recouverts de dessins et d'écrits de voyageurs de tout les horizons et une "dueña"* qui nous accueille comme ses fils. On s'y sent comme dans un squat, un gardien et un service de linge en plus! Ça restera une base arrière pour tout notre périple.
Mais on ne peut rester en Bolivie sans visiter une de ses plus grande merveille naturelle.
Le Salar d'Uyuni et autres contes merveilleuxAvertissement: le texte suivant contient de nombreuse photo et infos sur le Salar, déconseillées pour ceux qui compte le visiter d'ici peu!Le Salar d'Uyuni est situé au sud de la Bolivie.
Point de départ: Potosi, ancienne ville minière qui connue sa gloire a l'époque*.
Elle est maintenant l'ombre d'elle même, une ville balayée par les vents aux maisons basses et poussiéreuse, a 4000m d'altitude.


Nous louons un 4x4 avec 2 Anglaises et 2 Australiennes, le conducteur est un gros et souriant bolivien qui chique en continue une énorme boule de coca.
Sa femme fera office de cuistot pour les 3 jours de voyages, son bébé empaqueté dans le dos.
Nous voilà a 8 et 1/2 en direction du plus grand désert de sel au monde et d'autres joyaux de la nature à ses alentours...
Vestige d'une mer préhistorique (dont faisait partie le lac Titicaca) asséché depuis plus de 40.000 ans, le salar s'étend sur 12.000 km2. Il est ainsi le plus grand lac salé du monde.
C'est grand, plat, blanc en bas et bleu en haut... ambiance très science fiction


Au milieu du salar: une île, l'île du poisson qui se dessine au loin.
Nous approchons, la contournons... et découvrons la 20ène de 4x4 garés derrière...
Mais ou se cachaient tout ses touris' ???
Point de passage aménagé spécialement pur accueillir les masses de visiteurs, l'île a quand même le mérite d'être pleine de cactus rigolos.
Les deux jours suivants se feront dans les montagnes des Andes,
Ici encore, on en prend plein les yeux, des canyons au formes étranges à la montagne au 7 couleurs, des lacs multicolores aux hôtels de sels, des geysers aux vallées cachées, des levés de soleil a 4800 mètres aux sources d'eau chaude.
1ére nuit dans un minuscule village, entre les roches, une rencontre du 3ème type...







Ici aussi les rencontres sont nombreuses, et nous sympathisons avec Anne et Guillaumes, deux amis français en éxil (que nous saluons d'ailleurs chaleureusement. Bisous a la Guyane et au Pérou!). Avec qui nous avons partagés de bons moments, au coin du poêle d'un gite andin ou dans les brumes des sources d'eau chaude.

Nous rentrons le soir du 3eme jour, dans le bus d'Uyuni à La Paz, pour 8h de trajet. La piste qui nous avait semblé si horrible a l'aller, ne nous empêchera pas de dormir au retour!
Quelques jours encore a découvrir la ville avec nos deux compères,
et il est déjà temps pour Flo de nous quitter pour rentrer bosser au Paraguay...
Une page se tourne pour nos héros et un chapitre se clos, avec le départ de sa charmante protagoniste...
Des deux il ne pourra en rester qu'un pour affronter les périples de: Au Pays des Inca : La Vie Lapazienne.
Le 5eme et derniers épisode de la saga!

*La possibilité d'une île: toute référence est bien sûr purement fortuite!
*pas dormir a la belle: nous sommes a 3800m, rappelez vous!
*15 bolivianos: moins de 2€
*dueña: propriétaire.
*Mines de Potosi: Les mines d'argent du Pérou et de la Bolivie furent l'El Dorado des prospecteurs étrangers dès la conquête Espagnol terminée. L'expression "C'est le Pérou"/"C'est pas le Pérou" y fait directement référence. Notons que la traduction espagnole de l’expression “c’est le Pérou” est “es un Potosi” du nom de la mine (anciennement appartenant au Pérou).
y fait directement référence.