mercredi 5 novembre 2008

Au pays des Incas - Episode I : Premiers Pas

Por fin, le récit des vacances tant attendu que nous vous diffuserons en plusieurs épisodes...

Dans ce premier épisode, nos deux voyageurs vous emmenerons à Buenos Aires et Lima la grise, au coeur des mégapoles sud-américaines...


Le 26 septembre dernier, le voyage pour 3 semaines commençait.

Départ d'Asunción pour Lima en passant par Buenos Aires... parce que c'est joli... (Pilou: et qu'on avait pas le choix) ça a fait mal à notre indice carbone respectif, mais ça nous a permis de passer une nuit dans la capitale argentine.

Nous sautons dans un taxi, espérant trouver un logement malgré l'heure tardive.
L'autoroute qui relie l'aéroport au centre s'est creusé un passage entre les immeubles on ne peut plus proches du trafic incessant... c'est effrayant et pire que l'A43 à l'entrée de Lyon...
Mais il est déjà tard, les auberges de jeunesses son pleines et nous trouvons refuge à l'Hotel Uruguay, près de la fameuse Avenida 9 de Julio. Un monsieur un peu bourru et très fatigué nous acceuil - il est déjà minuit.


Nous partons à la recherche d'un bar pour nous degourdir les jambes et profiter du peut de temps en ville.
Premier essai dans le fameux café Tortoni qui fleur bon le 18eme siecle, un peu trop froid pour Pierro (que des vieux :p) ,..

Nous continuons nos recherches malgré leur tardive. Un bar nous ouvre finalement ses portes. Ambiance "gothique", piercing et peinture gris/noir, c'est fou comme la mode n'a pas de frontières...
La bière du pays est bonne, et l'ambiance pas si mal. Mais déjà morphée nous appel...

La pause s'impose...

Le lendemain nous profitons de notre temps libre pour faire un tour de la capitale : Avenida 9 de Julio, Casa Rosada (Palais de la présidence), el Rio de la Plata, le port, le parc naturel sur la côte...
L'ancien port réaménagé, ambiance building et rameurs...

Le monde est à toi.

Le Parc Naturel de Buenos Aires

Il y a comme un goût d'occident dans ces avenues sans fin parcourues de jeunes a la mode...
Une grande rue piétonne et, Youpi! nous tombons sur une démonstration de tango toujours aussi sensuel !Mais il est déjà l'heure de retourner à l'aéroport pour rejoindre Lima.

Lima la grise*

Arrivée à l'aéroport, Perou nous voici!
Nous n'avons que des guaraníes en poche et décidons de les changer...

"Des guaraníes, mais c'est de quel pays ??"
nous demande l'agente de change. Le Paraguay c'est pourtant pas si loin! Bref, nous sortons de cette affaire bredouilles; et oui, les guaraníes ça vaut rien et du coup ça n'intéressent personne. Petite piqûre de rappel!

Nous sortons de l'aéroport a la recherche d'un Taxi . Les prix varient de 50 dolars à 45 soles*... Le moins cher se trouve en fait une voiture privée un peu cabossée et sans enseigne, direction Miraflores, un quartier de la capitale près du Pacifique... Le chauffeur roule à fond les ballons et nous propose 5 ou 6 fois un hotel "très bien, pas cher". Ca sent le vieux plan et nous avions deja reservés une pension "conseillée par le Lonely Planet", la Pension José Luis.

En fait, la réservation n'avait pas été faite et nous héritons de la dernière "habitación matrimonial" qu'il reste...
Ça sent le renfermé, ya de la poussiere de partout, des trous dans le plafond et la salle de bains "privé" n'en a que le nom... moyen pour 70 soles (Pilou: j'ai éternué toute la nuit, pension de m....).
On nous promet une meilleure chambre pour le lendemain... qui s'averera moins "ventilé" mais nettement plus humide. La pension est décidément aussi délabré que son proprietaire, vieux péruvien hérant dans les couloir de son hospedaje.

Nous perdons le peu de crédit qu'il nous restait pour les guides de voyage et fuyons vers une Auberge de Jeunesse.

Miraflores semble un quartier finalement très chic de Lima. Les grands building de verre et les Casino se succèdent, entrecoupés de magnifiques magasins d'artisanat pour touristes.
De multiples parapentes virevoltent près des falaises du Pacifique. Certains ont eu d'ailleurs du mal à retoucher terre, notamment un resté suspendu à un lampadaire...


Les jours suivants la mer a irrémédiablement appelé Pierre, puis moi-même. Nous avons alors gouté aux joies du surf sur les vagues du Pacifique... Grande première pour moi sur cette plage de galais et en combinaison dans de l'eau à 15°C. Ce fut fort en émotion!
(Pilou: Aaaaaaah on a surfé a Lima! quel bonheur mes amis! il a fallu pas mal motiver Flo mais pas de regrets... mais des courbatures.)

I've got to surfing...

Le centre de la ville est très beau.
Pour y accéder le moyens le plus populaire et un bus microscopique ou 15 personnes s'entasse plus ou moins facilement, il faut ajouter un crieur/contrôleur qui annonce le trajet à chaque arrêt où dès qu'il voit un petit attroupement de gens statiques au bord de la chaussée. Le tout a une vitesse digne d'un animateur radio brésilien un jour de foot.
La conduite se fait au klaxon et au culot, les embouteillages de la mégapole n'en sont que plus fous.

video Lima:bus bientôt

Nous déscendons sur une des principales rues de l'hypercentre.
Les discothèques se succèdent. À l'entrée : des prostituées. Dans la rue piétonne on nous proposera toute sortes de produits plus ou moins licite... ambiance "bas-fond" assurée!
Nous trouvons difficilement un endroit où nous restaurer en cette heure tardive, ce sera un bar miteux aux Pizzas louches et aux blattes accueillantes, accompagnées d'un bon pisco saour*.
Des enfants passent régulièrement nous proposer toute sorte de sucreries , ils travaillent de 9h à 24h (dixit eux même)...

A côté de nous un couple de péruvien avec qui nous discutons. Comme nos sacs n'étaient pas assez près de nous (soit a plus de 20 cm...) la fille ne cesse de nous répéter:
"faites attention à vos affaires... Les péruviens ne sont pas tous comme nous..."
Par la suite nous aurons beaucoup entendu cette phrase, dans le bus " soyez vigilant sur les prix du bus!", dans la rue "pas par la c'est dangereux", etc...
Les péruviens ne semblent pas se porter une grande confiance respective. On à même vu un contrôleur tenter de faire payer le double du prix a une maman passagère... Ça nous change du Paraguay où la confiance et la solidarité semblent régner et où personne n'essaye de s'entuber. Bienvenus au Pérou...

Les péruviens ont le Pisco léger et nous rentrons un rien émechés!



Puis enfin vint le 1er Octobre, premier jour de fête dédiée au Señor de los Milagros*, but de notre longue halte a Lima!
Nous nous apprêtons à voir la procession connue la plus importante d'Amérique latine.
Las! c'était le samedi qui suivait... grosse déception vu que nous étions restés à Lima un peu pour ça... notre avion pour Cusco part le lendemain, ça sera pour une autre fois.

Entre temps nous faisons des rencontres sympas avec des canadiens, israéliens, anglaises, un haïtien, un indien et un Croate (Pilou: l'occasion pour moi de sortir les quelques phrases apris avec les éclé dans ce si beau pays, "pupuchi mi kouratz" a rencontré un franc succés). Ca parle fort et ca bois beaucoup, Ah! la magie des auberges de jeunesse!

A la pension José Luis, 2 dames qui tiennent une "agence de voyage" nous donnent des conseils pour la suite de notre voyage (de Cusco à Arequipa) et nous proposent de tout prendre en charge pour quelque 340 dolars... un peu cher mais plus pratique et correspondant à ce que nous allions faire de toute façon. Nous contractons...

Nos jeunes amis ont-ils bien fait de suivre les conseils d'une agence de voyage rompue au libéralisme galopant du tourisme international ? Ou n'est ce qu'un piège tendu par le machiavélic Mendossa pour les empêcher de découvrir les citées d'or??? Vous le saurez dans:
Au Pays des Incas Episode II, Le Coeur des Andes.

*Soles : c'est de quel pays encore ? à oui, du Pérou. 1 euro = 4 soles

*Pisco Saour : cocktail à base de Pisco (marc de raisin) + citron + blanc d'oeuf... de la balle mais attention ne pas en boire + de 2 à la suite car ça fait vite effet... ça doit être l'oeuf...

*Lima la grise: Non que lui donne les locaux, la raison est simple, il fait gris, toujours. L'océan semble directement responsable mais ca ne m'étonnerais pas que la pollution y soit aussi pour quelque-chose.

*Señor de los Milagros : Au milieu du XVII siècle, une image du Christ sur la Croix fut peinte par un esclave angolais dans le sanctuaire de Las Nazarenas à Lima. La communauté angolaise avait l'habitude de se réunir devant des images pour rendre culte. L'Église réproba cette pratique religieuse et ordonna que l'on fasse disparaître l'image en la repeignant de blanc. Mais les peintres successifs désignés pour cette tâche, une fois devant ladite image, se sont trouvés dans l'incapacité de la toucher, comme si une force leur en empêchait. Puis comme le mur peint à résisté à 2 séïsmes dont le plus fort fut le dernier en 1746, des jours de culte festifs lui ont été dédicacés. Le premier samedi d'octobre, jour de la procession, est le jour le + important.


1 commentaire:

Julien a dit…

Vite la suite !!! Besototes Jùjù